Évocation des origines de l'humanité. C'est la première œuvre importante de Rodin, elle fit scandale et amorça sa gloire : il fut accusé de l'avoir moulée directement sur son modèle, tant était forte l'impression de vie et de vérité.
Figure de l'ascète appelé dans la Bible "le précurseur", qui prêche dans le désert et annonce la venue du Messie. Rodin l'a fait plus grand que nature pour échapper à l'accusation de moulage sur un modèle vivant.
Œuvre monumentale et jamais achevée, évoquant désolation et damnation : un grand encadrement devait contenir des scènes inspirées de la Divine Comédie. Des œuvres comme Le Penseur, Le Baiser, Ugolin furent conçues pour y prendre place.
Bronze destiné à orner le tympan de la Porte de l'Enfer et représentant Dante penché en avant, contemplant les cercles de l'enfer et méditant sur son œuvre. La statue agrandie a fait l'objet d'une vingtaine de moulages répartis sur toute la planète.
Le premier homme, vu par Rodin, a une musculature développée suggérant une grande puissance physique, mais une pose évoquant un être souffrant et contraint : désignant le sol du regard et de la main, il semble insister sur son appartenance terrestre.
Voici la première femme, nue et honteuse de l'être, habitée par la crainte et le remords de la lourde faute commise ; elle ne veut plus voir, elle semble pleurer.
Groupe en plâtre, dont le sujet est tiré de la Divine Comédie : un tyran de Pise, après avoir gouverné par la terreur, est fait prisonnier. Enfermé dans une tour avec ses enfants, il dévore ceux-ci, morts de faim avant lui.
Sculpture évoquant le bonheur de deux jeunes amants ; l'œuvre est probablement inspirée de la relation passionnelle qui débute entre le sculpteur et son élève, Camille Claudel.
Sculpture d'un couple enlacé. Le sujet initial vient de l'Enfer de Dante : Paolo et Francesca sont tués par le mari de Francesca qui les a surpris en train de s'embrasser. L'anecdote oubliée, l'œuvre est devenue un hymne à la passion et la sensualité.
Groupe de statues de bronze faisant référence à un épisode de la guerre de Cent Ans. Après un long siège, six notables se livrent au roi Édouard III pour être exécutés, celui-ci ayant accepté à ce prix d'épargner le reste de la population.
Portrait en bronze d'un célèbre écrivain, auquel Rodin vouait une grande admiration. L'écrivain refusa de poser et le sculpteur dut l'observer "à la sauvette". Sur le socle figure une dédicace : "À l'illustre Maître".
Statue de bronze d'un illustre écrivain, commandée au sculpteur par la Société des gens de lettres. L'œuvre, puissante évocation du génie visionnaire plutôt que portrait fidèle, fit scandale. Rodin ne la verra jamais reconnue officiellement.
Haut-relief de marbre représentant une femme terrorisée qui hurle : l'œuvre présente une étude anatomique très précise du visage pour atteindre une grande expressivité.
Composition taillée dans la pierre et réunissant deux mains droites appartenant à deux personnes différentes. La figure qu'elles représentent peut faire penser à une croisée d'ogives, élément caractéristique de l'architecture gothique.