On est mille contre mille
A se croire les plus forts
Description
Chanson dont la structure musicale en crescendo/decrescendo chère à Brel est en adéquation avec la structure pyramidale d'un texte puissant. Il s'agit sans doute d'un des plus beaux titres méconnus de Brel.
Dans une chanson au rythme saccadé, Brel dresse une litanie de travers propres à l'être humain : son manque de courage, sa peur d'être jugé, sa faculté à se résigner... Il s'interroge ainsi sur la capacité de l'homme à assumer son existence.
Faut dire qu'elle était belle
Comme une perle d'eau
Description
Chanson qui illustre la trahison, la difficulté de la confiance et la désespérance amoureuse chez Brel. Le chanteur en a cédé les droits à Isabelle Aubret suite à un grave accident dont elle a souffert dans les années 60.
Puis elles meurent à petits pas
A petit feu en petit tas
Description
Chanson critique à l'égard de la religion à travers la description acerbe des dévotes. Au-delà de l'ironie mordante dont il est empreint, le texte montre une fois de plus que Brel excelle dans l'art de décrire avec justesse et poésie les "petites gens".
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient ? (5 / 15)
Titre de la chanson
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient ?
Extrait (deux vers)
Et tous ces loups qu'il faut tuer
Tous ces printemps qu'il reste à boire
Description
Brel, au rythme lent d'une guitare minimaliste et d'un chant à la sombre gravité, s'interroge sur le sens de l'existence. Cette chanson a été composée en 1962 pour la bande originale du film "Un roi sans divertissement" de François Leterrier.
Tout dans cette chanson tend à l'apaisement : musique et sonorités douces, phrasé lent, orchestration a minima. Brel se fait le poète du froid, de l'hiver, de la vie en suspens, du silence et de l'amour sublimés.
Ne nous pardonneraient-ils pas
En pensant à Carthage, Waterloo et Verdun
Description
Sur un air de fanfaronnade à l'espagnole, cette chanson dénonce la bêtise humaine. Car si le sujet central est bien la corrida, la cible de Brel est bien ici ce peuple prétendument civilisé qui est pourtant friand de violence et de sang.
Cette chanson, tant par son texte que par sa musique, n'est pas sans rappeler "Le Plat Pays" : évocation du Nord, accents nostalgiques, phrasé incantatoire... Y figure un des plus beaux néologismes de Brel, le mot "brise-larmes".
Sans doute l'une des chansons les plus mystérieuses de Brel, qui rappelle "Le Désert des Tartares" ou "En attendant Godot" : le narrateur y émet des hypothèses sur l'identité d'un voyageur qui fait route vers lui avant de disparaître.
J'aimerais leurs jeux sans cette guerre
Qui m'a un peu trop abîmé
Description
Chanson méconnue, à la tonalité et au texte sombres. Au rythme lancinant d'un accordéon, Brel y décrit le quotidien monotone et solitaire d'un métier tombé en désuétude, enrichissant ainsi son élégie personnelle du "plat pays".
Mon père était un chercheur d'or
L'ennui, c'est qu'il en a trouvé
Description
Chanson sur la nostalgie, le souvenir et l'importance de rêver encore malgré le temps qui passe. Ecrite pour le film "Le Far West" en 1973, les bénéfices du 45 tours furent versés à l'association Perce-Neige de Lino Ventura.
Chanson qui, pour une fois, laisse davantage place à la partition musicale qu'au chant. Avec tendresse et poésie, Brel évoque une dernière fois la religion en chanson pour réaffirmer qu'il ne croit pas en Dieu mais en l'être humain.
Cette chanson constitue une véritable charge politique à l'encontre des partisans du mouvement nationaliste flamand. Brel y fustige les "flamingants" qu'il juge étroits d'esprit, rétrogrades et prétentieux.
J'en suis venu à prier Dieu
Mais on sait bien qu'il est trop vieux
Description
Paru en 2003 dans le coffret commémorant les 25 ans de la mort de Brel, ce titre évoque la relation amoureuse depuis le point de vue d'un homme délaissé. On y trouve ce vers magnifique : "De mal à seul, j'eus mal à deux".
Ils ne voient plus dans leurs enfants
Que les défauts que l'autre y laisse
Description
Une des cinq chansons seulement rendues publiques en 2003 à la parution du coffret commémorant les 25 ans de la mort de Brel. Le texte exprime une vision à la fois lucide et pessimiste de l'évolution de la vie d'un couple à travers le temps.