La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Description
Cette chanson est tirée des "Strophes pour se souvenir", d'Aragon, poème écrit en hommage au résistant Manouchian, inspiré par la dernière lettre qu'il a écrite à sa femme avant d'être fusillé.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Description
Le titre fait référence à la directive "Nacht und Nebel" qui stipule que les personnes représentant une menace pour le Troisième Reich dans les zones occupées seront déportées en Allemagne et disparaîtront dans le secret absolu.
Les braves sans-culottes et les bonnets phrygiens,
Et les bonnets phrygiens,
Ont livré sa crinière à un tondeur de chiens
Description
Cette chanson qui évoque les excès de l'épuration figure sur un album avec "Les Deux oncles", titre très controversé, dans lequel le chanteur libertaire semble mettre sur le même plan partisans de la Résistance et de la Collaboration.
Elle était jolie
Elle a fait sa valise
Un baiser de la main
Elle s'appelait Lise
Description
L'auteur engagé né en 1929, surtout connu pour sa chanson "L'Echarpe", évoque dans ce texte anti-militariste, et à travers ses souvenirs d'enfance, la déportation des enfants.
Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Carpates
Qu'on appelait Carême-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Description
Cette allégorie de l'entrée des troupes allemandes dans la capitale est un des plus grands succès de son interprète, acteur devenu chanteur dans les années 60.
Un gars venu de Georgie
Qui se foutait pas mal de toi
Est venu mourir en Normandie
Un matin où tu n'y étais pas
Description
En pleine guerre du Vietnam, alors que De Gaulle retire la France du commandement intégré de l'OTAN, cette chanson est censurée à la radio et vaut à son interprète d'être catalogué "chanteur de droite".
La guerre nous avait jetés là,
nous vivions comme hors la loi,
et j'aimais cela quand j'y pense.
Description
Dans cette chanson, l'artiste évoque avec nostalgie la période où elle s'est cachée avec sa mère et ses frères et sa sœur dans un village de l'Isère afin de fuir les persécutions touchant les juifs.
Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
Description
Le titre du roman de Tatiana de Rosnay, "Elle s'appelait Sarah", est emprunté à cette chanson d'un artiste d'origine juive polonaise, personnalité préférée des Français pendant de nombreuses années.
Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie
Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie
Elle a pignon sur rue, des adeptes, un parti
Description
Ce titre, emprunté à Charles Perrault, et évoquant l'auteur d'un célèbre journal, a été écrit pour dénoncer la montée du Front National dans les années 80.
Petit train
Où t'en vas-tu?
Train de la mort
Mais que fais-tu?
Description
Comme dans Marcia Baïla, qui évoque le cancer, la musique enjouée de ce titre semble masquer un thème tragique, en l'occurrence, ici, la déportation. Mais la voix aiguë de l'interprète contrebalance cette impression.