Mort de Molière, le 17 février, à dix heures du soir, dans sa maison de la rue de Richelieu. La Comédie-Française ne verra le jour que sept ans plus tard, mais il en est vraiment le père. Elle sera souvent appelée " Maison de Molière".
Création de la troupe des "Comédiens-Français du roi" par la jonction des comédiens de l'Hôtel de Bourgogne et de ceux de l'Hôtel Guénégaud (la troupe de Molière). La lettre de cachet est signée à Versailles par Louis XIV et contresignée par Colbert.
La Comédie Française prend le nom de Théâtre de la Nation. La troupe se scinde en comédiens "monarchistes" et "républicains". Ces derniers, emmenés par Talma, font dissidence et s'installent dans un "Théâtre de la République", rue de Richelieu.
Le patriotisme des Comédiens étant suspect, le Comité de Salut Public ordonne la fermeture de leur théâtre et leur arrestation. Un acteur, employé au-dit Comité, les sauve de la guillotine. La chute de Robespierre leur rend la liberté.
Le Directoire concède à la société des Comédiens-français le Théâtre Français de la République, rue de Richelieu (la salle actuelle). Napoléon Bonaparte se fait le protecteur de la Comédie-Française.
Le décret de Moscou, signé par Napoléon, ratifie les règlements et donne au Français son statut encore en vigueur aujourd'hui. Talma et Mlle George se disputent les faveurs du public dans un répertoire classique qui a fait ses preuves.
Talma mort, la troupe est prête à accueillir la nouvelle école : les Romantiques, Vigny, Hugo, Musset. La première d'Hernani donne lieu à la célèbre "bataille" entre partisans des classiques et adeptes de la modernité.
L'échec des Burgraves de Victor Hugo marque un retour à la tradition. La tragédie classique revient à la mode avec Rachel, vedette d'une troupe renouvelée.
Des metteurs en scène tels que Jacques Copeau, Gaston Baty, Charles Dullin, Louis Jouvet, apportent un regard neuf sur les classiques. Des auteurs contemporains, français et étrangers (Giraudoux, Mauriac, Pirandello) font leur entrée au répertoire.
L'intégrité et le prestige de la Comédie-Française ont été préservés pendant la guerre. Un décret lui accorde l'exploitation de l'Odéon, appelé Salle Luxembourg pour le différencier de la Salle Richelieu.
L'Odéon est retiré et restitué à la Comédie-Française à plusieurs reprises puis retiré définitivement. Mais une deuxième salle, le théâtre du Vieux-Colombier, est ouverte en 1993, et une troisième , le Studio-Théâtre en 1996.