Le roi Louis XV et son chancelier Maupeou, las de la résistance de parlements crispés sur leurs privilèges, procèdent à une importante réforme de la justice pour avoir des cours plus dociles et plus proches du peuple.
En raison de l’impopularité du roi, cet évènement dut avoir lieu de nuit et presque secrètement et non avec la pompe habituelle. Selon l'historien Jean-Clément Martin, c'est le signe de la faiblesse réelle de la monarchie.
Proche de l'école physiocratique et hostile aux règlementations, Turgot fait décider la liberté de circulation et la liberté de prix des grains. Cette réforme est à l'origine de la guerre des farines.
Souvent considéré comme la principale erreur de Louis XVI, celui-ci abolit la réforme de Maupeou et rétablit les anciennes cours de justice et leur droit de remontrance.
Suite à la libéralisation du prix des grains et à une mauvaise récolte, une flambée des prix provoque une disette dans le pays. Les troubles sont violemment réprimés et le roi perd en légitimité, n'étant plus le nourricier de son peuple.
Face aux résistances du parlement qui défend une conception hiérarchisée et traditionnelle de la société, Louis XVI se sépare de son contrôleur général des finances.
Arnaque dont est victime le cardinal de Rohan qui voulait se rapprocher de la reine. Bien que celle-ci ne soit pas impliquée, cette affaire contribua à son impopularité.
Devant le refus du parlement d'enregistrer ses réformes fiscales, Calonne convoque une assemblée désignée par le roi et formée de grands dignitaires du régime. Celle-ci réclame la convocation des Etats Généraux.
Louis XVI accorde un état civil aux protestants et à certains juifs. C'est la fin officielle de la période d'intolérance inaugurée par la révocation de l'édit de Nantes.
A Grenoble, la population se soulève pour soutenir le Parlement local. Cela aboutit à la réunion de nouveaux États de la province du Dauphiné. Cet évènement aurait persuadé Louis XVI de la nécessité de convoquer les États généraux.
Après le refus des parlementaires et des notables d'accepter des réformes fiscales, le roi fait appel à une assemblée qui n'a jamais été convoquée depuis 1614 et dont les membres sont élus par ordre : le clergé, la noblesse et le tiers état.
Dans le cadre de la convocation des Etats généraux, les communautés villageoises, les corporations urbaines, la noblesse et le clergé sont invités à rédiger leurs requêtes qui seront examinées par la suite.