Son nom révèle son caractère : "bile amère" en grec. Il est l'exemple même du mauvais prince, plein de colère et de prétention, toujours prêt à faire la guerre sous le moindre prétexte.
Personnage puissant de la cour d'Ispahan, il fait un voyage en France. Épris de liberté, critique clairvoyant et ironique de la société française, il est pourtant un tyran pour ses femmes.
Philosophe ridicule et sympathique, qui enseigne à son élève que "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles". Sa théorie ne cesse d'être démentie par les faits puisqu'ils vont de catastrophe en catastrophe.
Libertin consommé, cynique mais séduisant, il corrompt la jeune Cécile Volanges, tout en s'efforçant de conquérir la présidente de Tourvel, un modèle de vertu.
Bossu, difforme et repoussant, il se révèle d'une belle grandeur d'âme et d'un parfait dévouement envers une jeune danseuse gitane dont il est secrètement amoureux.
À 17 ans, il nourrit des rêves d'héroïsme qui se brisent à Waterloo, et choisit la carrière ecclésiastique. Emprisonné pour meurtre, il tombe amoureux de Clélia, fille du gouverneur de la prison.
Pharmacien à Yonville, ce petit bourgeois vaniteux, fier de sa science fragile, se révèle lâche, hypocrite et médisant pour assouvir sa forte ambition. C'est l'archétype de la médiocrité morale.
Garçon irrésolu dans ses amours comme dans le choix d'une position sociale. Il entreprend de conquérir une femme mariée, Madame Arnoux, mais ce projet est contrarié.
Gentleman anglais qui engage le pari de réaliser un voyage extraordinaire en un temps record. Son flegme britannique se conjugue avec sa manie de vouloir tout contrôler et son obsession du temps.
Aristocrate mariée dès la sortie du couvent à un être égoïste qui la trompe avec une domestique, puis l'une de ses amies. Devenue veuve, elle doit vendre le château familial pour régler les dettes de son fils Paul.
Palamède de Guermantes, aristocrate raffiné et cultivé, considéré comme un original par ses proches, est en réalité un être caché, ambigu qui doit dissimuler son homosexualité et qui connaît toutes les souffrances et les chagrins de l'amour.
Anticolonialiste, antinationaliste, anticapitaliste, anarchiste désespéré, il est l'antihéros parfait. Il a connu l'horreur de la guerre et expérimenté d'autres formes d'enfer.
À la fin de l’œuvre, il est révélé qu'il est le narrateur de la chronique. Il l'a rédigée pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux, qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.