Chant de ralliement et symbole de la résistance française à l'occupation allemande écrit par Maurice Druon et Joseph Kessel. Indicatif de l'émission de la BBC "Honneur et Patrie", de mai 1943 à mars 1944.
Extrait
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Prosélytisme en faveur de l'objection de conscience et du pacifisme. Chanson interdite de diffusion pour antipatriotisme, jusqu'en 1962 (fin de la guerre d'Algérie).
Extrait
Monsieur le président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps.
Déclaration d'amour au pays dont le peuple a exporté à travers le monde les libertés politiques et qui défend l'héritage de la Révolution, à ses paysages, à ses penseurs, à ses travailleurs.
Extrait
De plaines en forêts, de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
TITRE
Virulente critique de la société française, de son conservatisme, son hypocrisie, son aliénation, son manque d'appétit pour l'action politique et la révolte.
Extrait
Ils s'embrassent au mois de janvier
Car une nouvelle année commence
Mais depuis des éternités
L'a pas tellement changé la France.
Dénonciation du racisme, de la discrimination, des difficultés d'intégration des étrangers.
Extrait
On la trouvait plutôt jolie + TITRE
Elle arrivait des Somalies +TITRE
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Au-delà de l'hommage à un grand dirigeant socialiste, dénonciation des conditions de vie des ouvriers de l'époque et de la guerre où on les envoie se faire tuer.
Extrait
Ils étaient usés à quinze ans.
Quelle vie ont eue nos grands-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Pourquoi ont-ils tué + TITRE ?
Duo entre un jeune Portoricain tué dans les attentats du 11 septembre 2001 et une jeune afghane tuée lors d'une attaque américaine. Message de tous les anonymes victimes de la guerre.
Extrait
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés sur l'autel
De la violence éternelle.
On a le sentiment qu'aller voter
C'est choisir par lequel d'entre vous on veut se faire entuber + TITRE
Vous n'avez jamais connu la précarité
Vous vivez à l'écart de nos réalités + TITRE