Il est prêté, dès l'origine du sunnisme, au nom de la communauté par ses représentants les plus importants qui reconnaissent ainsi la légitimité des pouvoirs religieux et politiques du calife.
Ecole juridique inspirée par al-Shâfi'i (767- mort en Egypte en 820)
Explication
Fondée sur le raisonnement par analogie et le respect de la tradition dite du "consensus", elle refuse l'"appréciation personnelle". Présente notamment aujourd'hui en Asie du Sud-Est et en Indonésie.
Statut de "protection" octroyé aux non-musulmans pratiquant les religions du "Livre" qui leur accorde la liberté de culte en échange d'un "tribut" et de leur acceptation d'un état d'infériorité et d'interdictions dans la vie quotidienne.
Avis rendu par un "faqîh" (juriste de référence ) concernant un problème auquel les éléments disponibles du droit n'apportent pas de réponse suffisante
Il s'agit de la situation extrême, qui se traduit par un éclatement de la Communauté (umma). Ce fut la cas en 656 en Mésopotamie, avec la sécession des partisans d'Ali, cousin et gendre du Prophète, prélude à la naissance du chiisme.
Ecole juridique développée par Abû Hanifâ (mort en 767)
Explication
Ecole dominante dans l'Empire ottoman, elle accorde une place plus importante à la réflexion personnelle et à l'application de la solution la "meilleure". Présente en Turquie, en Asie centrale et dans des territoires autrefois dominés par les Turcs.
Doctrine élaborée par Ibn Hanbal (né en 780-mort en 855 à Bagdad)
Explication
Le Coran et la Sunna (recueil de la Tradition) doivent être les seuls critères de jugement. Il s'agit de la pensée la plus rigoriste, celle qui refuse toute innovation. Elle est à l'origine du wahhabisme, en vigueur en Arabie Saoudite.
Ecole de pensée juridique fondée par Malik Ibn Anas ( mort en 795 à Médine)
Explication
Aux textes fondamentaux cette tradition ajoute, à son origine, la pratique de la coutume de Médine et avance le principe de l'utilité générale. Elle est observée de nos jours au Maghreb, en Egypte, au Soudan et en Afrique noire.
Les revenus de ces terres ou de ces biens inaliénables sont concédés par leurs propriétaires, individuels ou collectifs, à des fondations pieuses ou charitables. Dénommés "habous" dans l'occident de l'Islam.