Ce qui concerne la mise en œuvre, l'élocution même du discours : effets de voix, gestes, mimiques, regards, expressions du visage : tout ce qui rapproche l'orateur de l'acteur, du comédien.
À l'origine, la personne chargée, dans les procès en canonisation, d'argumenter contre la canonisation d'un candidat. Aujourd'hui, toute personne qui défend une cause généralement jugée mauvaise pour mettre en valeur la thèse du parti adverse.
Détour de langage qui permet à l'orateur d'éviter le mot précis, de masquer sa pensée, ou d'adoucir ce qu'il veut dire. Synonyme approximatif : périphrase.
Opération de sélection, qui conduit un orateur à ne retenir que les arguments qui lui plaisent, en ignorant sciemment ceux qui contredisent la thèse qu'il soutient.
Procédé consistant pour l'orateur à paraître mettre lui-même en doute la vérité ou le bien-fondé de ce qu'il affirme, afin de prévenir les objections qu'on pourrait lui faire, et ainsi éviter qu'on les lui fasse.
Ouverture du discours, introduction, entrée en matière : on y expose la question que l'on va traiter, ou la thèse que l'on veut démontrer ainsi que le plan que l'on compte suivre.
Procédé oratoire consistant à utiliser de nombreux proverbes, sentences, maximes à valeur universelle, énoncés au temps présent dit de vérité générale ou omnitemporel, pour marquer les esprits en imposant des vérités incontestables et intemporelles.
Prière solennelle faite contre quelqu'un pour attirer sur lui la vengeance et la colère divines. Généralement, souhait de malheurs qu'on fait contre quelqu'un.
Locution formée de deux mots grecs, caractérisant le discours prétentieux, affecté, alambiqué, d'un orateur qui s'échauffe inutilement, et adopte un ton exagérément pathétique, pour agir sur la sensibilité des auditeurs.
Prière solennelle, demande instante, que l'orateur adresse à Dieu ou aux hommes, pour implorer leur assistance, ou leur bienveillance. Synonymes : adjuration, supplication.
Discours solennel, officiel, qui fait un éloge enthousiaste et sans restriction d'une personne, et en vante les mérites, ou qui exalte une gloire nationale, une entreprise, une voie politique.
Phrase d'une grande ampleur, dont le mouvement, le rythme, les sonorités, sont particulièrement soignés, et qui se déroule comme une phrase musicale en laissant un sentiment de complétude. Typique de l'éloquence de Cicéron, de Bossuet, de Jaurès.
Procédé consistant pour l'orateur à paraître interroger, mais sans attendre de réponse, puisqu'il connait d'avance la réponse. Le tour interrogatif équivaut à une affirmation forte. Exemple : "Comment est-ce possible ? Ne vous avais-je pas avertis ?".